Lorsque j’étais à Toulouse, une personne m’a fait remarqué que je n’étais pas Coach mais plutôt Consultant car je ne dispose pas de certification officielle de Coach. Après en avoir discuté pendant 20 minutes, discussion fort intéressante d’ailleurs, il a reconnu que je me comportait plutôt comme un Coach car lorsque j’accompagne une transition agile, j’accorde beaucoup plus d’importance aux personnes qu’à la méthode agile retenue.
Je passe effectivement beaucoup de temps et d’énergie à identifier les réticences de chacun pour trouver les meilleurs arguments pour tenter de les convaincre des bénéfices de telle ou telle pratique agile, et j’agis comme si j’étais engagé dans le projet donc sans mettre de distance » avec l’équipe. Plusieurs clients m’ont dit qu’ils appréciaient particulièrement cette approche car justement j’étais différent d’un coach.
Mais alors Coach ou Consultant ?
Dernièrement j’ai lu le livre d’Alexandre Jollien, handicapé de naissance – infirme moteur cérébral, qui philosophe avec Socrate sur sa condition d’homme et surtout sur la longue période qu’il a passé en institut. Dans cet établissement, les éducateurs étaient très proches des pensionnaires mais gardaient également de la distance, par principe … comme les coachs
Cette distance a finalement creusée, entre éducateurs et pensionnaires, un gouffre infranchissable. La distance, il est vrai, peut aider le soignant à conserver sa sphère privée, à ne pas se laisser miner par les problèmes du patient. Mais si une distance raisonnable s’acquiert grâce à l’expérience, elle ne peut ni ne doit s’imposer de façon abrupte et froide. Tout cela vient d’un équilibre délicat.
Comme pour les éducateurs, les Coachs doivent faire attention a ne pas appliquer « par principe » les techniques qui leur ont été enseignées (en particulier la « posture du Coach ») et garder une approche humaniste, car sinon, comme le dit Alexandre Jollien :
Avec ce genre d’éducateur nous n’abordions jamais les vrais problèmes. Ces personnes représentaient à mes yeux des techniciens, des spécialistes, alors que j’avais expressément besoin d’une écoute amicale, d’une proximité bienfaisante qui stimulât une recherche commune de solutions.
Bonjour Alex, je te recommande de lire cet excellent livre sur le leadership de transition :
http://www.amazon.fr/Leadership-transition-Alain-Cardon/dp/2708132733 , ça peut t’éclairer sur d’autres positionnement d’accompagnant en dehors du clivage consultant / coach 🙂
Luc
Ma définition actuelle du coach est d’accompagner quelqu’un pour réussir à faire ou réaliser ce que l’accompagné a / aurait eu du mal à faire seul.
Dans cette optique, ma définition actuelle du coach agile est d’aider le scrummaster à bien faire son boulot de scrummaster, à savoir mettre et maintenir un bon niveau d’agilité sur le projet.
Cette dimension d’accompagnement est fortement « humaine » puisqu’on adapte le coaching en fonction de ce qu’est la personne et non d’une application mécanique des propositions agiles du moment.
il y a de la compassion dans le coaching !
Bref, tout ça pour dire que je te rejoins bien 🙂