Histoire de l’agilité

Impulsion LogoLes personnes du groupe Impulsion38 (Réseau de cadres en recherche d’emploi) m’ont demandé un petit article sur l’agilité pour leur dernière lettre d’information, je leur ai proposé une courte « Histoire de l’Agilité », la voici.

Histoire de l’Agilité

Les méthodes Agiles ont été imaginées dans les années 90, pour essayer de résoudre les 4 problèmes les plus rencontrés lors de la conduite de projet informatique.

1- Définition exhaustive du besoin en amont
Toutes les équipes de réalisation souhaitent avoir une définition précise du produit à réaliser pour qu’il n’y ait pas de changement à gérer et que le projet reste dans son budget et son planning initiaux. Compte tenu de la complexité des projets actuels, de l’évolution des technologies et de la concurrence féroce, ce souhait est malheureusement irréaliste.
Les méthodes agiles proposent d’adopter une approche empirique qui consiste à apprendre en faisant, donc il est possible, et même recommandé, de démarrer un projet rapidement en se donnant la possibilité de le faire évoluer au fil du temps. Les coûts de reprises générés sont largement compensés par les gains dans la définition du besoin et la réduction du périmètre du projet.

2- Transferts de responsabilité
Il se dit souvent que chacun doit savoir précisément ce qu’il a à faire pour que le projet se passe bien. Pour en arriver là, c’est coûteux car il est nécessaire de définir précisément les rôles et responsabilités et de vérifier l’enchaînement des tâches. Chacun est responsable de ses actions et pour ne pas finir coupable en cas de problème, une part importante de l’énergie est passée à se protéger d’une entrée non prévue (en demandant par exemple des compléments d’information en amont) et à se justifier en cas de problème (en passant du temps à tracer les évènements et en recherche de justification.)
Les méthodes agiles proposent de mettre en place une équipe unique, soudée, engagée et en lien direct avec les utilisateurs. Cette équipe est en charge de la définition du produit, de la réalisation, du déploiement et de l’obtention de l’adhésion des utilisateurs. Soit l’équipe réussit, soit elle échoue, et la mesure du succès est au niveau de l’équipe.

3- Validation tardive
Il est vrai que plus l’équipe attend pour trouver un problème, plus il est onéreux de le corriger. Généralement les étapes d’intégration et de validation se situent en fin de projet, soit proches de la date finale, c’est-à-dire au moment où il y a le moins de marge de manœuvre pour réagir à un problème. Bien souvent cela conduit à des retards de livraison ou une baisse de la qualité de ce qui est livré.
Les méthodes agiles proposent de découper le besoin fonctionnel en petits éléments qui pourront être réalisés et testés régulièrement dans une approche itérative (cycle de temps). La validation se fait donc en permanence avec idéalement une mise en production régulière de ces incréments fonctionnels.

4- Manque d’implication du client final
Généralement le client dit ce qu’il attend… puis attend qu’on lui livre exactement ce qu’il a demandé. Durant cette attente, le client peut évoluer ou changer d’avis, ou constater qu’il est nécessaire de disposer d’un autre produit que celui imaginé initialement pour tenir compte de la concurrence ou des nouvelles technologies. La livraison unique à la fin du projet génère parfois, voir souvent, une insatisfaction du client, c’est ce qui est appelé « l’effet tunnel ».
Les méthodes agiles proposent d’interagir avec le client régulièrement, toutes les 2 ou 3 semaines, pour prendre ses feedbacks et s’assurer que le produit en cours de réalisation correspond bien à ses attentes. Pour cela il est invité à des démonstrations durant lesquelles l’équipe présente des éléments finis et opérationnels.

Avenir de l’Agilité

Au départ, l’idée était de définir des « méthodes agiles » pour gérer les projets informatiques. Aujourd’hui, nous voyons une évolution vers ce qui est appelé « l’agilité » et qui est plutôt un ensemble de concepts forts et un état d’esprit pour gérer les situations.
L’agilité devient alors applicable dans de nombreux contextes, bien entendu hors IT, que ce soit en termes de gestion de projet, de management d’équipe, d’entreprise ou plus simplement pour changer nos comportements et voir différemment les situations qui nous entourent… et certains commencent même à parler de « culture agile »… et ce n’est que le début de l’aventure.

Une réflexion sur « Histoire de l’agilité »

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