Comment faire de la doc ?

Personnellement, Je n’ai jamais trouvé que l’agilité donnait une réponse précise à cette question 🙂

Par contre, j’ai trouvé une forme de réponse coté Lean. En effet, si le prend le point de vue de l’utilisateur final, la documentation qui n’est pas lue par l’utilisateur final peut souvent être considérée comme du « gâchis » et je considère qu’il y a donc une opportunité de réduction des coûts de production.

Depuis quelques temps, chaque fois que quelqu’un veut écrire un document, je lui pose la question suivante:

  • QUI VA LA LIRE ?

Les réponses sont le plus souvent l’une des suivantes:

  1. Untel la lit et l’utilise
  2. Je n’en sais rien mais quelqu’un devrait le faire
  3. Ce document est contractuel
  4. Notre processus dit qu’il faut la produire

Sur la réponse 1, je réponds : « C’est Ok, ce document est utile ».

Sur la réponse 2, je réponds simplement : « Mais pourquoi l’écris-tu ? », et bien souvent ce document est abandonné

Sur la réponse 3, je dis : « Ok, mais as-tu essayé de la réduire au strict minimum ? », car il y a souvent une volonté de bien faire alors que le juste nécessaire suffit souvent.

Sur la réponse 4, je dis : « Viens avec moi on va voir le responsable de ce processus pour voir si on peut le modifier ».

Lean à l’Ensimag

Le chemin est encore long pour avoir un cours sur le Lean Software Development à l’Ensimag, mais hier soir c’était l’unique sujet dont on parlait dans les locaux de l’école.

L’association des anciens élèves organisait une soirée « diner/débat » et j’étais l’orateur pour présenter le Lean de mary et tom poppendieck à une audience d’une 30aine de personnes constituée d’anciens élèves, de professeurs et de membres du groupe agile de Grenoble.

Je prends toujours un vrai plaisir à présenter les 7 concepts du Lean, même si le format limité à 1h15 me laisse un peu sur ma faim car je ne peux que survoler certains aspects et surtout, et à mon grand regret, je dois réduire le nombre d’anecdotes amusantes qui permettent de mieux comprendre « comment » implémenter le Lean.

Même si une partie de l’audience (les agilistes) était acquise à cette cause, il est vraiment toujours intéressant de batailler pour que certaines résistances s’ouvre un peu au Lean. Je suis conscient que les personnes ne sont pas ressorties entièrement convaincues, en 1h15 cela n’est pas possible, mais j’ai vraiment eu la sensation que ma présentation et la discussion qui a suivi les avait au moins amené à réfléchir sur leurs façons de faire … Je ne demande rien de plus !

De l’intérêt des conférences …

Aujourd’hui j’ai eu un moment de pure satisfaction … et cela fait vraiment plaisir.

Cela fait 6 mois que j’incite fortement les collègues à participer à des conférences autour de l’Agilité car je considère que c’est une vraie opportunité pour récolter des idées d’amélioration et partager avec ceux qui ont l’expérience d’avoir vécu des changements Agile réussis.

Pour ma part, comme je vais régulièrement à Londres pour quelques jours, je participe régulièrement à des soirées gratuites d’échanges autour de l’agilité. Je retire toujours beaucoup des ces réunions car elles m’obligent à remettre en question en permanence la façon dont j’aborde l’agilité … « Inspect and Adapt » diront certains 🙂

Donc pour revenir à ce qui s’est passé aujourd’hui, j’ai eu l’occasion de partager le retour d’expérience d’une collègue de l’équipe test qui a participé à la conférence STAREAST en assistant à beaucoup de sessions sur les Tests et l’Agilité. Cette personne contribuait depuis quelques mois à des projets en mode Scrum, mais n’avait pas eu l’opportunité de prendre le recul nécessaire pour analyser les bénéfices réels apportés par cette nouvelle approche.

Son enthousiasme et son envie de partager ses nouvelles convictions faisaient plaisir à voir et je sais que je peux compter sur elle maintenant pour aider d’autres personnes de l’entreprise à, non pas ‘faire de l’agile’ mais à ‘penser agile’ … ce qui est bien l’objectif à atteindre (« Agile is a journey, not a destination »)