Depuis déjà longtemps je recommande aux managers qui veulent améliorer leur productivité de ne pas charger leurs équipes à 100% et de ne pas les obliger à travailler plus longtemps.
A première vue, c’est contradictoire. En effet, comment produire plus en planifiant moins de tâches à réaliser et en travaillant moins d’heures.
Mais en fait, ca marche. C’est mon retour d’expérience personnel pour l’avoir mis en pratique sur des projets dont j’étais le chef de projet (cycle en V).
J’ai trouvé une explication rationnelle de ce phénomène dans le Lean Software Development qui explique, entre autre, que la meilleure productivité est atteinte lorsque l’on fait 1 seule tâche à la fois (passer d’une tâche à une autre génère un gâchis de 45 minutes ==> 3 tâches par jour = 2 heures de productivité nulle = 30% du temps de travail non productif). Le principe du ‘Pull’ plutôt que le ‘Push’ contribue également fortement à ce résultat.
Scrum implémente ces principes par structure puisque les efforts de l’équipe sont focalisés sur un seul objectif à la fois qui est la tâche de plus haute priorité et que le ‘pull’ est de rigueur lors du sprint planning meeting.
Il est donc rassurant de voir des mesures qui viennent confirmer ce que je recommande depuis plusieurs années. Le graphique qui illustre cet article est basé sur des mesures réelles chez OpenView Venture Partners et montre clairement que les équipes Scrum atteignent leur maximum de productivité autour de 35 heures (rappelez moi la durée légale du travail en France ?) et que même en travaillant 60 heures par semaine, les équipes en Waterfall n’atteignent que 50% de cette productivité.