Théorie des Contraintes (bis)

Juste un petit mot pour signaler le feedback très intéressant de Bruno Orsier sur la mise en oeuvre de l’atelier « Au secours mon processus m’étrangle » ou « I am not a bottleneck, I am a person » qui explique la théorie des contraintes par un jeu de pliage de bateaux et chapeaux en papier.

Jeu et théorie que j’avais décrit lors d’un billet précédent.

Au fait, à votre avis en Français, vous traduiriez ‘bottleneck’ en « goulot » ou « goulet » ?

Théorie des contraintes (bis)

Il faut rendre à César ce qui est à César et donc à Pascal Van Cauwenberghe et Portia Tung ce qui leur est dû (ce sont 2 personnes vraiment très sympathiques que j’ai eu l’occasion de rencontrer à Toronto lors de leur session de présentation des « 9 cases »)

Ce sont eux les auteurs de ce jeu qui est sous licence Creative Common à l’adresse suivante: http://agilecoach.net/Materials.html

La seule chose que j’ai développé est un jeu de slides en Français reprenant les différents points de la théorie des contraintes et décrivant le déroulement du jeu (je mettrais ces slides sur le site du CARA dès que possible).

Théorie des Contraintes

J’ai animé en interne 2 sessions du jeu « Au secours mon processus m’étrangle » pour permettre au participants de mieux connaitre la théorie des contraintes. Ces sessions de 2 heures ont été très dynamiques et j’ai pris un réel plaisir à voir les 7 acteurs discuter et argumenter pour trouver la meilleure organisation pour produire le plus de bateaux et de chapeaux en papier en 5 minutes. Les feedbacks sont globalement très positifs, je retiens donc cette session à mon « catalogue » auquel je vais tenter d’ajouter d’autres jeux agiles dans le futur.

En résumé, la théorie des contraintes c’est:

  • La définition et la partage d’objectifs communs à l’équipe. A mettre noir sur blanc et à afficher près de l’équipe.
  • L’identification du goulot du système (personne ou activité qui limite le flux de sortie). Il existe un goulot dans tous les systèmes et un seul goulot limite le flux de sortie. Le goulot est identifiable car il travaille tout le temps, il y a du stock en amont du goulot et le travail est irrégulier en aval.
  • L’exploitation du goulot. Actions d’amélioration gratuites comme par exemple retirer du goulot toutes les tâches qui ne produisent pas directement de valeur ajoutée pour l’utilisateur final.
  • La subordination au goulot. Actions d’amélioration gratuites comme par exemple s’assurer que ce qui entre dans le goulot est d’une qualité parfaite ou que rien ne viendra dégrader ce que le goulot a produit, donc éviter que le goulot ne travaille pour rien.
  • L’élévation du goulot. Actions d’améliorations payantes comme par exemple rajouter une ressource, payer une formation ou acheter un outil.

Sachant cela il est vraiment dommage que la plupart des entreprises ne pensent qu’à l’élévation, que ce soit pour augmenter la production (quel manager n’a pas dit: « je n’ai pas assez de ressources », sans chercher à améliorer le système) ou pour réduire les coût (plan de licenciement).

Ces sociétés devraient mieux connaitre la théorie des contraintes pour commencer par mettre en place de l’exploitation et de la subordination ce qui leur permettrait d’améliorer leur système (le flux de sortie) par des actions peu ou pas onéreuse.